À l’hirondelle
Toi qui peux monter solitaire
Au ciel, sans gravir les sommets,
Et dans les vallons de la terre
Descendre sans tomber jamais ;
Toi qui, sans te pencher au fleuve
Où nous ne puisons qu’à genoux,
Peux aller boire avant qu’il pleuve
Au nuage trop haut pour nous ;
Toi qui pars au déclin des roses
Et reviens au nid printanier,
Fidèle aux deux meilleures choses,
L’indépendance et le foyer ;
Comme toi mon âme s’élève
Et tout à coup rase le sol,
Et suit avec l’aile du rêve
Les beaux méandres de ton vol.
S’il lui faut aussi des voyages,
Il lui faut son nid chaque jour ;
Elle a tes deux besoins sauvages :
Libre vie, immuable amour.
Sully Prudhomme
Quand donc as-tu rencontré Sully Prudhomme, ce sage homme qui te connait si bien ( et entre parenthèse porte si bien son nom )??? L’incarnation concerne -t elle aussi la poésie; la magie est telle que ces vers ce sont unis pour créer et s’incarner en une étrange oiselle …dirait-on … Etonnant …
Certains vers, sont parfois, comme faits pour soi… Ils glissent sur nos plumes, mais ne tombent pas, retenus par quelque chose de particulier…
très jolie poésie !!
Merci pour le poète, dont les vers sont effectivement bien beaux…
j’espère que tu vas le mieux possible, je t’envoie de gros bisous belle hirondelle!
Merci, Mosquito, de ta gentillesse à mon égard…