Archive | janvier 2014

L’ art de séduire

swallow

Ce matin, je me suis levée à l’aube, de fort bonne humeur… Déjà, il y avait du soleil, et pour une petite hirondelle cancéreuse, c’est sans doute, le meilleur remède…

Je me suis activée comme une  fourmi laborieuse, et à 10 h, trop fière de moi, la maison était digne d’une revue de déco… Ménage fait, coussins du canapé alignés au millimètre (je suis tendance oiseau manique…), gros bouquet d’iris et de mimosa sur la table du salon, et tarte aux poires/amande sortie du four…

J’en suis bien certaine, un producteur serait passé par là, il se serait cru devant Bree van de Kamp dans une scène de Desperate housewives…

J’allais me poser, tranquillement devant un thé, lorsque la cloche a retenti… Devant ma porte, une apparition plutôt déplaisante… Une femme, avec un bonnet carrément moche, et de grosses bottes de neige, l‘air passablement revêche… Déjà, première surprise, je ne m’étais même pas rendue compte, qu’il commençait à neiger… Et puis, franchement, sortir les bottes de neige aux 1ers flocons, je trouve cela carrément anti glamour…

Retenant avec peine ma boule de poils qui lui aboyait dessus avec vigueur, d’un ton sec, elle se présente comme ma voisine, me désignant de la main sa maison. Je lui demande 2 minutes, pour aller enfermer le molosse, qui montre les crocs… Je reviens à ma porte, et, parce que je suis un oiseau poli, et qu’il neige, la prie d’entrer… Je vois bien qu’elle me dévisage avec un air bizarre… En passant devant le grand miroir de mon entrée, je m’aperçois que je n’ai pas mis mes faux cheveux, mais l’un de mes foulards préférés, rose, avec de petites libellules… Oups, tant pis, je suis une cancéreuse qui s’assume ! (enfin, parfois…)

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Pas de chance, la créature aux allures de Madame Noël au rabais, se plante, sans bouger, sur mon beau tapis d’amour…

Petite parenthèse concernant ce tapis, je l’avoue humblement, c’est une erreur… Une grosse erreur même… Lorsque je l’ai vu, j’ai eu un soupir d’envie irrésistible… Ce tapis, avec ses textures différentes, et ses mèches en cuir, serait parfait pour notre entrée… Et, esthétiquement, il est réellement parfait… Douillet, cosy, et tout doux… Sauf que, et ma moitié d’oiseau n’avait cessé de me le répéter, avec un chien joueur, ce n’était peut être pas l’achat idéal… Plutôt mourir que de le reconnaitre devant lui, mais il avait raison… 3 jours après sa mise en place, je retrouvais déjà, de petits bouts de cuir déchiquetés…

Donc, ma voisine en question commence à dégouliner au beau milieu de mon œuvre d’art couvre-sol… Je vois avec angoisse, les flocons fondre doucement, et se répandre un peu partout… Le contraste est plutôt saisissant, entre mes petites ballerines chaussons à cœurs, et ses gros machins, qui font office de chaussures…

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Pour ménager mes nerfs, je la fais avancer dans le salon, et là, elle commence à m’expliquer que sa visite, qui n’a rien d’une visite de courtoisie entre voisins, concerne son beau, son extraordinaire gazon, pourri, détruit, par mes herbes folles… J’avoue qu’au début, j’ai un peu de mal à comprendre… Déjà parce que mon jardin n‘est pas limitrophe du sien, et que je ne vois pas vraiment comment les pissenlits pourraient s’amuser à saute mouton… Elle insiste, encore et encore, avec un air hautain, me faisant comprendre sans ménagement, que si, moi aussi, j’avais la chance d’avoir un gazon comme le sien, je serai également mécontente…

Une idée me passe par la tête, en l’écoutant… Tout à coup, mon esprit divague… Je suis à Las Vegas, je suis la reine du poker, et c’est le plus gros coup de ma vie… Je l’entraine vers ma baie vitrée, soulève rapidement le voilage, et lui susurre : « Mais moi aussi, j’ai du gazon… »

La pauvre femme en devient presque verte… Je vois bien qu’elle menace de s’étrangler… Parce que devant ses yeux, entre deux parties de terrasse, s’étend une étendue de gazon, d’un  vert sublime, d’un vert de ciboulette fraiche, de pâturages sous la pluie, entretenu, tondu, bref, un gazon 5*, recouvert d’une très fine couche de neige poudreuse…

Elle commence alors à balbutier quelques excuses inaudibles, du genre : « oh, pardon, de loin je ne voyais pas… »

Je lui assène le coup de grâce :  » Mais quels soins apportez vous, à votre gazon ??? « 

Elle me regarde inquiète…  » des soins ???  » Et là, je lui sors ma science infuse en la matière, lui vantant pendant de longues minutes, les bienfaits du scarificateur… Mon harpie de voisine se fait toute humble… Elle me regarde comme une pro, qui distille ses bons conseils, avec une âme généreuse d’hirondelle partageuse… Elle bredouille : « oui, oui, je vais m’acheter un scarificateur… »

Pour l’achever, je lui dit qu’elle a bien raison, mais que « moi, voyez vous, avec mon cancer, je n’ai plus trop le temps »… C’est le coup fatal… J’ai répondu, d’un seul trait, à ses interrogations silencieuses concernant mon foulard sur la tête… Elle semble tout honteuse, et moi, je jubile un peu, intérieurement…

Et puis, lors de la discussion, elle pivote, de l’autre côté du salon, et aperçois ma cuisine…
« Oh mon dieu, quelle cuisine !  » Je bois du petit lait, comme mon chat, les yeux mi clos… Je glousse et reglousse en silence… Ma cuisine, c’est ma fierté, la réflexion de près d’un an. Dessinée par mon chéri, selon mes envies et mes besoins, et réalisée par un archi, ma cuisine, c’est mon 7ème ciel à moi… Alors, tout gentiment, je lui propose un café…

Elle est désormais plus avenante, ma voisine… Elle sourit même… Je lui sors mes tasses préférées, deux anciennes tasses anglaises, dénichées par mes parents, dans une vente aux enchères, pour justement fêter la nouvelle cuisine… Deux tasses avec des hirondelles… Je la vois qui lorgne du côté de ma tarte aux poires… Elle accepte une petite part… Elle est encore plus gentille, surement à cause de la saveur délicate des poires fondantes tout justes tièdes… « C’est vous qui l’avez faite ??? » « Oui, j’ai donné congé à ma cuisinière, pour cause de neige »…

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Je vois bien qu’elle médite sur ce que je viens de lui répondre… Ma voisine n’a pas le sens du répondant, c’est embêtant… Elle n’a pas non plus le sens de l’humour, c’est dit… et c’est cruellement un point négatif, à mes yeux…

Mon chien s’est échappé du cellier. Une fois de plus, il a réussi à ouvrir la porte… Un vrai singe malin, celui là… Il tourne et retourne autour des jambes de la voisine, lui faisant mille amabilités… Flattée à mort, ladite voisine, surtout lorsque je lui dit que « chouchou les grandes pattes » a ses têtes, et n’aime pas grand monde… C’est faux, mais elle le croit… Chouchou se fait plus câlin, et entame une vraie opération séduction… Elle lui grattouille les oreilles, il exulte… Moi, je connais par cœur ma boule de poils… Son cinéma, la patte droite tendue, puis la gauche, sa façon de regarder en coin, de faire le beau, tout cela, c’est juste pour récupérer un bout de tarte… La voisine est conquise, à genoux, devant tant d’amour désintéressé…

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Nous continuons à papoter, et, en partant, elle m’assure que la prochaine fois, le café, c’est chez elle…

Une fois partie, je téléphone à mon homme, et lui raconte cette épisode hallucinant, en hurlant de rire…

« Et maintenant, on fait quoi ? «  ajoute t-il… Heu, je ne sais pas…

Non, parce qu’il ne faudrait pas non plus que je devienne trop copine avec ma voisine… Un café par ci, un thé par là, et cela va nous mener irrémédiablement à l’été… Et l’été prochain, la voisine, il faudra bien que je l’invite à prendre une petite douceur dans le jardin… Et là, elle risque fort d’avoir une attaque…

Parce qu’en fait, mon beau gazon, c’est toute une histoire…

Mon chien a probablement été terrassier, ou  creuseur de piscine, dans une vie antérieure… Le jardin en a donc largement pâti, surtout devant la baie vitrée du salon… Ne supportant plus cette vision d’horreur, nous avons décidé de lui interdire cette partie, en installant un grillage provisoire… Du coup, mon courageux mari a bêché toute cette partie, et planté du gazon…

C’ est ce  qu’a vu ma voisine…
Si son regard s’était porté à droite ou à gauche des pans de la terrasse, elle aurait très probablement distingué des mauvaises herbes, du joli trèfle, et des petites fleurs de pissenlit, et j’aurais eu droit à une leçon de morale parfaitement inadaptée, à ma bonne humeur du jour…

Je n’ai pas suivi le cursus universitaire « ray grass and cie… » et franchement, je n’y connais pas grand-chose en pelouse… Sauf que, sauf que, mes parents, eux, ont un gazon exceptionnel, entretenu avec amour et des millions de cubes d’eau, grâce à la rivière qui traverse la propriété… Une pelouse digne d’un green, qui fait pâlir d’envie tout le comté…

Grâce à cette expérience familiale, j’ai, heureusement, assuré devant ma voisine…

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Et si je m’inscrivais à un tournoi de poker ??????????????

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Terreur (loup, y es-tu ?)

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2 h 09 du matin… Réveillée par la soif qui me tenaille, je tourne et retourne dans mon lit… Impossible de continuer ainsi… Je me lève doucement, pour ne pas réveiller ma moitié d’oiseau, et me dirige, dans le noir, vers la porte.

La main sur la poignée, j’entends un bruit sourd, dans le couloir… Je fais encore plus doucement, pensant que mon chien qui dort, tout près de notre porte de chambre, va me faire la fête et réveiller toute la nichée…

C’est bien mon chien, qui s‘est levé. Il est à l’opposé de moi, mais,  je vois sa silhouette, sous le puits de lumière. Je le regarde, intriguée par sa posture. Il me tourne le dos, et ne semble pas percevoir ma présence. Son corps parait figé, comme une statue, et ses longues oreilles sont dressées. Soudain, il incline doucement la tête,  vers l’arrière et se met à hurler, comme un loup… Une longue plainte rauque au début, puis plus aiguë à la fin, me glace les os. Avant que j’ai pu reprendre mes esprits, une nouvelle plainte interminable, déchire le silence de la nuit…

Je suis là, terrifiée, dans le noir, n’osant pas m’approcher de lui. Il s’arrête enfin, et se recouche. Je ne bouge pas, je suis comme paralysée par ces deux hurlements consécutifs dont je ne connais pas la signification.

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Impossible de retrouver le sommeil… J’ai en permanence le son de ses cris, dans mes oreilles…

Ce matin, ma boule de poils est comme à l’habitude, en demande de câlins… Et en même temps, il semble abattu et triste.

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Alors, je tél à mon père, pour lui raconter cette histoire de hurlements, et entendre à nouveau, l’épisode de sa rencontre si marquante, (alors qu’il était tout jeune et habitait St Gallen) avec plusieurs loups, qui, venant de la foret toute proche, étaient entrés dans la propriété. Le chien de mon père, un énorme Terre neuve noir, avait alors hurlé ainsi…

« Mais ce n’est pas pareil, il n’y a pas de loup, chez toi… » Ben si, justement, il y a des loups… Enfin, deux, plus exactement… Un couple, repéré par des habitants, et par les autorités. Deux loups qui rodent suffisamment près, pour qu’une réunion d’info soit organisée, sur la conduite à tenir. Deux loups dont tout le monde ne cesse de parler… Des loups en zone urbaine, c’est tellement étrange…

J’ignore si les hurlements de mon chien sont liés à ces loups ou à une toute autre raison…

J’espère seulement ne jamais revivre une seconde nuit hitchcockienne…

Votre boule de poils vous a déjà fait un coup pareil ???

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Voisins…

swallowsIl y a des voisins charmants, d’autres encombrants… Des voisins qui vous racontent leur vie, comme ça, sans raison, ou d’autres qui vous apportent des légumes de leur jardin, par pure gentillesse…

Les voisins, il est parfois difficile de faire avec, mais encore plus difficile de faire sans…
Je l’avoue, j’ai de la chance, j’ai toujours eu d’excellents voisins… Certains sont même devenus des amis…

J’ai quand même un voisin un peu particulier… Enfin, pas le voisin de la maison juste à côté, mais suffisamment proche pour être néanmoins qualifié de voisin… Ce voisin, je l’ai gardé, même après mon déménagement, il n ‘y a pas si longtemps… D’où l’intérêt de changer de nid, sans trop s’éloigner quand même…

Ce voisin est adorable, parait-il… Du genre voisin idéal… Souriant, avenant, ouvert à la discussion, et plein d‘humour… Cela me contrarie fort, (vraiment très fort…) parce que moi, ce voisin en question, je ne l’ai jamais rencontré, jamais… Pourtant, ce n’est pas faute de passer près de son cottage, d’aller boire un café dans son repaire, ou de tendre l’oreille, pour connaitre mieux ses petites habitudes…

Cela amuse beaucoup mon homme, ce petit jeu de mon éternelle question:  « tu as rencontré le voisin ???  » Non, parce que le pire, c’est que moi, je me donne un mal d’oiseau, à essayer de croiser sa route, alors que mon andalou, sans aucun mal, tombe dessus, de temps en temps…

Et puis, il n’y a pas longtemps, j’ai eu droit à la petite question qui fâche : « mais tu lui dirais quoi, si tu le rencontrais ? « 

Grosse angoisse… Que lui dire, effectivement, en pareille circonstance ???

Le problème, c’est que mon voisin, Phil, est du genre connu… Ce n’est pas vraiment un problème au fond, parce que des voisins connus, j’en ai plein, mais c’est toujours plus délicat à aborder, un voisin connu, lorsque l’on a aucune envie de passer pour une pie curieuse…  Mon si discret voisin, je l’aime depuis longtemps, même avant que nous devenions voisins… Mais ce n’est pas parce que j’ai plein de trucs de lui, dans mon ipod violet, que cela me donne de l’imagination, pour l’aborder avec tact et intelligence…

De quoi lui parler, donc, à ce voisin qui m’intrique par son invisibilité ?

Après multiples réflexions, j’ai bien eu quelques petites idées :

– lui proposer de profiter de ma carte de rabais personnel chez Jumbo, dans le cas où il serait intéressé par l’achat d’une nouvelle tondeuse… (pitoyable…)

– lui offrir les services de mon chien, dit « chouchou les grandes pattes », pour creuser une nouvelle piscine… Non, parce que c’est vrai, je vous l’assure, ce n’est pas un chien, que j’ai, c’est une armée de taupes… (navrant…)

– lui apporter mon aide juridique, pour se protéger des paparazzis indésirables (il n’y en a malheureusement aucun en vue…)

– lui parler musique… C’est une bonne idée, ça, de lui parler musique, technique, tablatures… Sauf que si mon andalou, excellent guitariste, n’est pas à mes côtés à ce moment là, je risque un grand moment de solitude…

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– lui avouer que mon homme a comme référence musicale, son copain Peter Gabriel, au registre (selon lui…) beaucoup moins « commercial », mais que moi, c’est lui, Phil, que je défend toujours… (affligeant…)

– lui confier que je trouve son petit grain de voix absolument sexy… (ça fait proposition indécente…)

– l’inviter à la fête des voisins, en lui proposant de venir déguster l’une de mes délicieuses tartes, en en lui précisant que mon oiseau rare, chante à tout bout de chant champ que je suis « la reine des tartes » ! (consternant…)

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– lui demander carrément un autographe… Le genre de truc qui ici ne se fait pas, et dont, d’ailleurs je serai bien incapable…

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– lui parler de la météo, de mes géraniums, de mon envie folle de palmier, de mes erreurs, parfois, en matière de tri dans le composteur, de la vie, de l’amour, de mon cancer, de mon addiction à tout ce qui contient de l’amande, du prochain match de hockey que je me réjouis d’aller voir, de mon restaurant préféré, ou de tant d’autres banalités à pleurer…

Finalement, tout bien réfléchi, un voisin invisible, c’est carrément rassurant !… Pas de conversation à soutenir et aucune crainte de passer pour une harpie inquisitrice…

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Tant pis, peut être qu’un jour, qui sait, sans y penser, il sera là, devant moi, et je ne le verrai même pas, perdue dans mes pensées, et une chanson de lui à mes oreilles…

Palmier

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Depuis toujours, j’aime les palmiers…

Et ce qui me fait un peu enrager, ces temps ci, c’est que je suis entourée de voisins, qui en ont de superbes dans leur jardin… Oui, je sais, des palmiers à Genève, c’est un peu étrange, pourtant, croyez moi, certaines variétés rustiques s’acclimatent extrêmement bien, sous des cieux un peu frais… Sans parler de mes parents, qui en ont tout un bosquet, devant leur maison… Dépaysement total, à l’arrivée… Un supplice, pour moi,  qui, lorsque je rentre chez moi, est en mal inassouvi de végétation luxuriante…

Alors donc, crise du moment, je veux mon palmier… Mais un vrai, pas un truc de 50 cm de haut, vous voyez, quoi… Le genre  Trachycarpus fortunei  ferait parfaitement l’affaire…

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Pourtant, de beaux arbres, j’en ai dans mon jardin… De très très hauts, même… Mais ce n’est pas pareil…

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Et surtout, c’est nettement moins glamour, avouez le…

Un palmier, c’est comme un air de vacances… Bon ok, pour être pile plume dans l’ambiance, je vous concède qu’il vaut mieux avoir la piscine à proximité, faire rentrer 20 m3 de sable blanc, et recruter un barman pour les jolis cocktails colorés… Mais mince, quoi, un palmier, c’est un bon début, non ???

Seulement voilà… Après avoir fait plusieurs paysagistes, l’affaire est plus compliquée que prévue… Des petits palmiers, c’est facile à trouver, mais de grands palmiers adultes, c’est une autre histoire… Le  camion grue dans l’allée, le trou énorme à creuser, et tout le reste, ça refroidit considérablement les ardeurs en matière d’exotisme dans le jardin… Sans compter le coût que j’avais très très largement sous estimé…

Je me console donc avec mon cycas du salon, vaguement approchant, mais qui, bien entendu, ne supporte pas la comparaison…

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Un jour, pourtant, c’est certain, pour moi aussi, devant mes fenêtres, un palmier agitera doucement ses palmes, tout près de la piscine aux reflets azurés du barbecue familial…

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Made in Carine…

Voilà, je suis maintenant de mauvais poil mauvaise plume…

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Pourtant, c’est le début d’une belle année, je suis en vacances, et le ciel est bleu… Et si je ronchonne aujourd’hui, c’est de la faute de quelqu’un… De Carine, plus exactement… Carine, vous ne la connaissez pas ? Alors, je vais vous parler un peu d’elle… Carine est une expatriée aux USA, qui tient un blog…

blue swallow motel

Bon, jusque là, rien de vraiment extraordinaire… Sauf que moi, un jour, complètement par hasard, je suis tombée sur son blog… et je m’y suis abonnée, histoire de profiter d’un guide touristique à l’autre bout du monde, de regarder de chouettes photos de trucs parfois improbables, et de pouvoir lui chiper sans aucune mauvaise conscience, des petites recettes sortant de l’ordinaire…

Carine, dans un billet qu’elle vient de publier, annonce que la belle aventure est finie… Alors bon, ok, un nouveau job, moins de temps en perspective, tout cela est compréhensible, du moins dans une démarche de publication moins régulière, mais tout arrêter, ça ne va pas, non ?????

Non, parce que, il faut quand même, Carine, que je t’explique certaines choses…

J’ai un cancer du sein, et pas des neurones… Pourtant, certains jours, je fonctionne tellement au ralenti, du genre, légume végétatif, qu’il pourrait y avoir légitimement un doute… Et bien, grâce à ton blog, je crois pouvoir dire que j’ai progressé intellectuellement, malgré tout !…

C’est à toi que je dois de situer maintenant le Zilker Park, Cranberry Lake Preserve, La Longhorn Cavern et la Hamilton Pool Preserve (que j’aimerai beaucoup voir en vrai …) d’avoir admiré de superbes couchers de soleils, dans des endroits que je ne verrai peut être jamais, et dégusté virtuellement des cupcakes hallucinants…

J’ai suivi ton déménagement, senti ton blues d’avoir quitté NYC, et vécu, presque en temps réel, ton installation au Texas… Et maintenant, ???

C’est étrange, parce qu’il y a peu de temps encore, alors que je faisais quelques courses, dans mon supermarché préféré, j’ai pensé à toi… En voyant les magnifiques pyramides de fruits exotiques, avec, tout en haut les plumets des ananas, j’ai regretté de ne pas avoir pris mon appareil… Et tu sais pourquoi ? Pour juste te prouver que Fairway n’a peut être pas la 1ère place !!!…

Pour que tu ne fermes pas tout, est ce que tu crois, que si j’essayais de te soudoyer à coups de plaquettes de chocolats suisses, en vol direct, GVA / AUSTIN ça marcherait ??? Non parce qu’avec mes petites ailes, tu sais, je peux faire des miracles…

Très égoïstement, il est vrai, j’aimerai que tu continues à publier des billets, même épisodiquement … Mais si cela n’arrive plus, je te souhaite bon vol, dans ta nouvelle vie…

Je suis heureuse d’avoir croisé ton chemin un petit bout de temps… Bisous à toi et merci de ce partage.

Je ne doute pas que dans la vraie vie, tu donnes beaucoup…

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Pour rencontrer Carine (et l’inciter à rester parmi nous…) c’est par ici :

en français : http://mavieenamerique.wordpress.com/

en anglais : http://bookscupcakescats.wordpress.com/

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A vous…

2014

Il y a un an, juste avant Noël, la nouvelle de mon cancer bouleversait ma vie, et ma façon de voir les choses…
Un an après, je suis toujours là, et m’accroche, comme une hirondelle sur son fil, à cette précieuse vie qui est la mienne, et pour longtemps encore, je l’espère…

Parce que 2013 a été une année éprouvante, autant moralement que physiquement, aujourd’hui, je décide, que 2014, sera MON année… Une année chaleureuse, heureuse, rieuse, harmonieuse, amoureuse, aventureuse, fameuse, rêveuse, gazouilleuse, voyageuse, et tout plein encore de jolies choses en euse !!!…

Je vous souhaite la même chose, – pour vous, amis ou inconnus, qui me suivez de loin ou de près, oiseaux de passage, ou fidèles animaux de Tolu…-  du bonheur plein les plumes, et le sourire au bec…

Vos mots, vos encouragements, ont été pour moi, d’un grand réconfort, probablement plus, d’ailleurs,  que vous ne pouvez l’imaginer… Je n’ai pas toujours répondu, à cause de la fatigue ou de la lassitude, mais j’ai le cœur tout plein de reconnaissance…

A bientôt de vous retrouver…

SWALLOW