Des idées, et des hommes…

oiseau mécanique

Hier, je me suis rendue à une manifestation, que j’attends toujours chaque année, avec beaucoup de plaisir, le salon international des inventions.

salons inventions

Alors bon, cela pourrait faire penser à de petits bidouillages entre amis, des prototypes douteux, ou des trucs bizarres, totalement impensables dans la réalité… Il n’en est rien… Tout au contraire…

Dans ce salon, on est à mille lieux de l’invention de jolies pinces à linge,

pinces-linge-hirondellina

ou d’une montre hirondelle, pavée de diamants (n’est elle pas faite pour MOI, celle-ci ???) à prix accessible à tous…

montre hirondelle

Cette année, 725 exposants, de 45 pays (Asie et Moyen Orient, en très grande majorité) présentaient un millier de projets, issus des recherches des meilleurs universités au monde, ou de sociétés industrielles leaders. Bien entendu, la plupart des « inventions » développés, coutent un peu plus d’une plume, des millions de dollars, en général…

Si vous ne connaissez pas ce salon, je vous y entraine, pour une petite visite…

salon international inventions

La plupart des projets présentés, il faut le souligner, sont, essentiellement d’ordre médical, ou en rapport avec le développement des zones désertiques. J’avoue humblement ne pas avoir forcément tout compris, dans le recyclage de l’eau, ou les générateurs à oxygène, les données techniques et scientifiques, étant quelques peu obscures, pour mon cerveau de blonde…

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info stand (400x300)

stand Moyen Orient (400x300)

Heureusement, plein d’autres découvertes, ont retenu mon attention… En voici quelques unes… (J’aurais aimé vous présenter plein de photos, de mes projets « coups de cœur » , mais malheureusement, je n’en pu en faire que quelques unes, et à la sauvette, cela n’étant pas vraiment autorisé…)

Système de radiographie des avions : le projet que j’ai le plus aimé…

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Ce système, très évolué, est un dispositif de scan des avions. L’invention, destinée aux douanes, aux armées, aux aéroports et compagnies aériennes, permet de radiographier un avion afin d’y trouver d’éventuelles failles structurelles, des dommages aux organes internes ou encore des matériaux ou objets transportés illicitement. Spécialisée dans la sécurité, la société MBT, implantée en Roumanie, s’est lancée dans ce projet, après avoir lu que les douanes avaient découvert de la drogue cachée dans la structure d’un avion. Elle a, dès lors, développé les instruments et la méthode qui permettent de scanner l’appareil dans ses moindres détails. Un camion, doté d’un bras mobile et extensible, projette des rayons sur l’avion qui avance – tracté par un chariot – à vitesse constante sous le bras articulé. La radiographie détecte tout objet avec une définition de 0,5 millimètre. Un simple rivet manquant, ou la présence d’une balle de fusil, sont donc immédiatement détectés, tout comme n’importe quel colis suspect. Le procédé est, de plus, entièrement automatisé.

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Je suis d’autant plus contente, que je viens d’apprendre, que le Grand Prix du Salon 2013, a été est remis à cette Société, pour ce système d’inspection non intrusif pour avions, quelle que soit leur taille.

La sphère amphibie :

Un module un peu fou, dans lequel j’ai pu prendre place, (diamètre de 2 mètres, environ) et qui peut évoluer dans tous les milieux, même accidentés, y compris sur l’eau… Très étrange, d’être enfermée dans une bulle de verre, disposant de toutes les possibilités de navigation… Un engin, construit, au départ, pour se mouvoir sur une autre planète… Qui sait, peut être qu’un jour, on le retrouvera sur Saturne ou Jupiter ?

spère amphibie

Le cadre plante à capteurs :

Les « cadres plantes » sont entrés dans la déco, depuis un petit moment… Sauf que celui-ci est vraiment différent…En effet, il est bourrés de capteurs…

plante capteurs
Disponible en petit format (celui que j’ai photographié), on le trouve aussi, en grands panneaux (j’en ai vu un de 1,50 x 1,50m), pouvant trouver place sur un mur de salon, par exemple.
Garni, bien entendu de plantes naturelles, son originalité réside dans ses multiples secrets… A la tombée du soir, il s’illumine, tout seul, d’une douce lumière de leds, dissimulés dans le fond du cadre. Lorsque vous passez à proximité, la cascade, derrière les plantes (pas vraiment visible, sur ma photo), se met en marche, arrosant, par là même, les plantes, en fonction de leur taux de déshydratation, qui est analysé, deux fois par jour. De plus, un doux gazouillis d’oiseaux et d’insectes se fait entendre… Pour avoir testé ce surprenant cadre, j’avoue avoir totalement été séduite par l’effet vraiment très relaxant de cette nouveauté asiatique. Les bruits perçus sont des milliers d’heures de bandes sonores, enregistrées, en milieu tropical… Un réalisme fou, qui ajoute un petit plus à cette déco…

Le parasol intelligent :

Trop fort, ce parasol, qui détecte votre présence, et s’incline automatiquement, pour vous protéger, tout au long des heures, des rayons UV, ou d’éventuelles gouttes d’eau… Et cela, sans aucune intervention humaine, puisqu’il fonctionne à l’aide de capteurs solaires…

parasol capteurs

Une nouvelle éolienne :

Colorée, et plutôt jolie, pour les particuliers amoureux des énergies renouvelables…

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Des piliers révolutionnaires :

Une nouvelle technique de soutènement des bâtiments… Ces piliers anti séismiques, qui s’adaptent, en osmose parfaite, avec les mouvements de terrains, imaginés par une université italienne, devraient, dans le futur, être présents dans bon nombre de constructions.

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Du côté français :

Peu représentée, la France nous offre une « découverte » qui suscite en moi, quelques interrogations… Déjà, le « anti », me hérisse un peu les plumes… Et c’est bien le seul stand qui emploie ce mot… Enfin bon, ces gouttières « révolutionnaires » ne se vendront, peut être pas aussi bien que leurs représentants veulent bien le croire…

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Du côté suisse : (on termine avec le meilleur, non ?)

Ah, les suisses, et leur petit côté patriotique et nostalgique !… Imaginez un peu la situation… En voyage de noces, sur une sublime plage des Seychelles, il vous prend un serrement de cœur, en pensant aux röstis, à la viande séchée, au bon air alpin, aux petits chocolats Cailler, avec un renversé brulant… Et bien là, votre petit serrement de cœur s’arrête, parce que vous avez pensé à tout… Sur cette sublime plage des Seychelles, inondée de soleil, et les pieds brulés par le sable chaud, vous dégainez l’arme fatale, le remède ultime aux coups de blues passagers… Vous dégainez, « The Fondue Box », avec système de réchauffage intégré…

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Voilà, j’espère que cette petite promenade en ma compagnie, a éveillé votre intérêt… Rv, dans ce cas, en avril 2014, pour d’autres nouveautés… Et si vous êtes intéressés, sachez néanmoins, qu’il va vous falloir travailler ardemment votre anglais, sous peine de ne comprendre aucune info…

En attendant, on se quitte, sur quelques derniers clichés…

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salon des inventions de Genève

salon inventions Genève

A bientôt, pour une autre visite ! (et on ne s’endort pas, en pensant tout bas, que l’hirondelle, elle est sacrément soporifique !!!)

stand Asie

Poésie

poème hirondellina

À l’hirondelle

Toi qui peux monter solitaire
Au ciel, sans gravir les sommets,
Et dans les vallons de la terre
Descendre sans tomber jamais ;

Toi qui, sans te pencher au fleuve
Où nous ne puisons qu’à genoux,
Peux aller boire avant qu’il pleuve
Au nuage trop haut pour nous ;

Toi qui pars au déclin des roses
Et reviens au nid printanier,
Fidèle aux deux meilleures choses,
L’indépendance et le foyer ;

Comme toi mon âme s’élève
Et tout à coup rase le sol,
Et suit avec l’aile du rêve
Les beaux méandres de ton vol.

S’il lui faut aussi des voyages,
Il lui faut son nid chaque jour ;
Elle a tes deux besoins sauvages :
Libre vie, immuable amour.

Sully Prudhomme

poème hirondelle

Ghost…

ghost

Depuis des années, deux matous partagent, pour le plus grand des bonheurs, la vie de ma famille… Ils sont arrivés par hasard, et nous n’avons choisi, ni l’un, ni l’autre, et finalement, c’était très bien comme cela…

Récemment, nous avions discuté de la possibilité d’ en recueillir un 3ème, ayant la chance d’avoir une grande maison, et un beau jardin. Un de plus, finalement, ne serait pas une grosse contrainte… Et puis, ne dit on pas, jamais deux sans trois ?

Aujourd’hui, mon andalou est resté à la maison, pour m’offrir, à l’avant  veille de mon anniversaire, une journée rien que pour nous deux… Profitant de quelques rayons de soleil, nous sommes allés faire une grande balade, en amoureux…

balade-hirondellina-anniversaire

Sur le chemin du retour, nous sommes passées près du refuge pour animaux, non loin de chez nous. Nous avions le temps, et nous avons donc décidé de nous arrêter, pour aller voir les chatons disponibles à l’adoption.
Alors que nous nous dirigions vers l’enclos réservé aux chats, mon homme a reçu un appel professionnel.

En l’attendant, j’ai un peu déambulé, et là, j’ai croisé un regard… Le genre de regard qui vous happe, et ne vous lâche plus… Le genre de regard qui vous prend, et qui, en un instant, vous fait changer d’avis… Je me suis approchée, et mon cœur s’est mis à battre très fort…

coeur_hirondellina

Je suis allée retrouver mon andalou, lui ai pris la main, et lui ai dit : « viens voir… »
Il a souri, sous le charme, lui aussi de ce regard… De ce regard qui lui en rappelait un autre, bien des années auparavant… Même silhouette, mêmes couleurs…

En quelques minutes, tous les trois, nous nous étions trouvés…
Nous sommes rentrés à la maison, sans 3ème matou, mais avec un grand frère, Border Collie, de 13 mois…
Moi qui prétendait n’aimer que les petits félins, un regard a suffit à ébranler mes certitudes…

Aujourd’hui, 4 avril, Ghost est entré dans nos vies, et je suis bien certaine, que c’est une jolie histoire d’amour qui commence…

ghost

ghost_hirondellina

L’oiseau de lumière

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Depuis toujours, j’aime les oiseaux, et déteste les ampoules…
Alors bon, dit comme cela, évidemment, cela n’a pas beaucoup de sens… sauf que, sauf que… je viens de réussir, avec bonheur, à allier ces deux choses…
Vous avez déjà vu, une ampoule nue, qui pendouille lamentablement d’un plafond ? Un truc hyper moche et déprimant, avouez le… Alors bien sur, la solution, c’est de trouver le plafonnier ou l’applique idéale…
Mais cela veut dire aussi, trous dans le mur, et tout le toutim… Et puis, c’est quand même assez banal, sauf si on opte pour quelque chose de vraiment joli, de créatif, ou de design…mais là, les prix s’envolent… et on est certain, d’y laisser quelques plumes…

lampe_hirondelle                                                    (crédit Alex Randall)

Depuis un petit bout de temps, je suis à la recherche d’une applique pour un éclairage d’escalier, et ne trouve rien d’un peu original… En cherchant sur le net, je suis tombée sur un drôle d’oiseau, que j’ai commandé immédiatement, tant je l’ai trouvé poétique et gracieux…

oiseau ampoule

Il s’agit d’une structure en métal, qui existe en  différentes couleurs (rose, argent, crème, vert anis, et or…) et qui se fixe tout simplement sur une ampoule, ronde obligatoirement. J’ai mis mon oiseau en place en 10 secondes, sans percer le mur, et sans aucun outil…

cache ampoule oiseau

Certes, ce n’est pas une hirondelle, mais ses petites ailes déployées sont du plus joli effet… D’ailleurs, cet oiseau me plait tellement, que je vais en commander un autre, de couleur crème, pour une chambre…

Si vous aussi, vous aimez les oiseaux sans cage, et voulez accueillir ce drôle de volatile chez vous, il vous suffit de taper « cache ampoule oiseau » sur le net. Plusieurs sites commercialisent  cette déco légère et aérée…
Et puis, la déco, c’est bien, mais quand la déco devient solidaire, c’est encore mieux, je trouve… Pour chaque oiseau acheté, 1% du prix de vente, est reversé à Unique une association qui vient en aide aux personnes atteintes d’une maladie chromosomique rare.

Moi, je trouve cette idée carrément belle et lumineuse… et vous ?

lampe hirondelle

Zarb, l’intrus…

femme_hirondellina

Récemment, j’ai dû subir une seconde opération de ma tumeur… Et Zarb l’intrus, est entré dans ma vie…
Cela n’a pas vraiment été une grande surprise, puisque le chirurgien, avait prévu, profitant de l’anesthésie générale, de me l’implanter, sous la peau… Et puis, à vrai dire, je n’ai pas eu le choix, Zarb, devait faire corps avec moi…
Mais le réveil en compagnie de l’intrus, a été douloureux… La cohabitation forcée, a commencé, sous de noirs cieux. Sentir cette chose est un peu surréaliste… Pour l’instant, il est dissimulé sous les pansements, mais je ne sens que lui, sous ma peau, et son renflement me hérisse les plumes…

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Zarb est un PAC, un Port-a-Cath, autrement dit, un cathéter à chambre implantable, un truc un peu immonde, composé d’ un tube de métal avec un bouchon en silicone, et d’un un long tube souple et mince, dont un bout est attaché au PAC, et l’autre, inséré dans une des grosses veines qui mènent au cœur. Ce dispositif va me servir à recevoir le traitement de chimio, qui est pour bientôt…
Zarb me fait un mal de chien, m’obligeant à peu bouger le cou, et modérer mes mouvements, situation totalement insupportable pour l’oiseau, à tendance limite hyperactive, que je suis…
Parce que Zarb, en plus, a ses petites exigences… Zarb doit prendre le temps de bien s’installer, dixit le chirurgien,qui a quand même eu l‘honnêteté de reconnaitre, qu‘il avait eu beaucoup plus de mal qu’à l‘habitude, à l‘implanter correctement…
Vous imaginez le truc un peu fou, un squatteur qui pousse le vice à vivre sa petite vie à son aise !… Chez certains, la cohabitation se passe plutôt en bonne harmonie, mais avec moi, ce n’est pas le cas… Pourtant, je vais devoir supporter Zarb de longs mois, mais je n’envisage pas, pour autant, de lui faire une petite place bien au chaud…

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Parce que moi, j’ai surtout l’impression de me retrouver dans une série du genre « Stargate », avec un alien, qui aurait pris possession de moi…

Hier, alors qu’une adorable petite fille était venue me rendre visite, le foulard dissimulant les bandages s’est entrouvert. Alors qu’elle était sur mes genoux, cet enfant merveilleuse, a passé son petit doigt minuscule et délicat, le long du tube, courant sur le coté de mon cou, en sous cutané.  J’ai réprimé un mouvement de recul et de répulsion, pour ne pas l’effrayer. En souriant, elle m’a dit : « on dirait un Zarb »… Un Zarb ? Devant mon regard interrogateur, elle a montré un arbre du jardin, et j’ai compris…

En quelques secondes, elle avait transformé un indésirable insupportable, en une chose poétique… et cela m’a fait du bien…

zarb_hirondellina

hirondellina_PAC

Le magicien

bonheur
Le mois dernier, alors que je me promenais, dans Balexert, je suis tombée littéralement en pâmoison, devant une robe…
Le genre de coup de cœur, qui, heureusement, ne m’arrive pas très souvent… En même temps, en ce moment, je ne fais plus trop de shopping, ce qui est très bon pour les finances familiales, même si je suis un oiseau plutôt économe…
J’ai  adoré cette robe, au premier coup d’œil… Taille  cintrée, bas évasé, une plume empesé, avec de multiples plis plats, dos en V, une doublure à tomber (même si personne ne la voit…), entièrement cousue à la robe, et un dégradé de couleurs magnifique… Le genre de robe, qui vous fait la taille fine, et une silhouette de ballerine… Le genre de robe qui vous donne immédiatement de l’allure, même réveillée, avec une tête d’autruche…
Dans le magasin, il n’en restait qu’une seule, et j’ai le cœur qui s’est un peu emballé, avant de vérifier l’étiquette, en croisant les plumes, pour qu’elle soit à ma taille…
Pas de chance, ce n’était pas le cas…
J’ai quand même voulu l’essayer, en me disant, que peut être que… Et bien non, rien à faire… si ce n’est à l’acheter, et à la porter en apnée pendant 5 heures…

Mon andalou, qui avait également craqué sur ce modèle, a eu la gentillesse, de m’emmener dans le grand magasin de la marque, un truc de 3 étages, en plein centre ville, où il est évidemment impossible de se garer… Et là, pas de chance non plus… Aucune trace de ma robe coup de cœur…

Je suis rentrée alors chez moi, pleine d’espoir et d’assurance, en me disant, que de toute façon, avec Google comme meilleur ami, dans 15 minutes, ma petite robe chérie, serait dans mon panier… d’autant plus que, hirondelle futée, j’avais relevée la référence de mon désir inassouvi…

Moi qui suis la reine des recherches (dixit toute ma famille…), et trouve tout ce que je veux, en quelques minutes, et bien là, j’ai amèrement déchanté. Je pense que je suis bien restée sur le net, au moins 4h d’affilée, complètement hypnotisée, faisant un nombre incalculable de sites étrangers, pour finir par m’avouer vaincue… Je suis retournée à Balexert, me renseigner, si eux, pouvaient m’aider à  dénicher la bonne taille… Peine perdue, à croire que cette robe ne serait définitivement pas à moi…

Hier soir, après le diner, mon andalou, alors qu’il travaillait, m’a demandée d’aller vérifier s’il n’avait pas enfermé, par mégarde, l’un des deux matous, dans notre chambre. Je suis donc monter vérifier la chose, et là, pas de matou, alangui sur le lit, mais un grand paquet postal rectangulaire, qui n’était pas à mon nom…
Je suis redescendue avec, un peu étonnée, sachant que les commandes sur le net, sont plutôt ma cup of tea personnelle…

cup of tea hirondellina
Et là, avec un sourire, je me suis vue répondre : « ouvre le, c’est une surprise… »

J’ai ouvert le paquet, et découvert une grande boite noire. Au milieu du papier de soie blanc, avec un pliage, que je ne pourrai reproduire en 2 h, même si je le voulais (mais comment font-ils ???), ma robe chérie était là… Je l’ai dépliée avec précaution, retenant mon souffle, et n’osant y croire…

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Et puis, bien sur, je suis allée essayer cette petite merveille, qui, heureusement, cette fois ci, était portable, sans début d’asphyxie…

J’ai passé tout le reste de la soirée, à questionner mon oiseau rare, pour savoir, comment il avait fait… et je n’ai eu qu’un sourire énigmatique, en guise de réponse…

Mon andalou doit être un peu magicien, ou un peu sorcier… ou peut être même les deux…

Hier, c’était le printemps, et ma robe du bonheur est arrivée avec lui…

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robe-hirondellina

It’s spring !!!

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Voilà, aujourd’hui, c’est le printemps… Ma saison, préférée… Peut être parce que je suis une petite hirondelle et peut être aussi, parce que je suis née début avril…

Alors, pour fêter ce jour, j’ai invité les hirondelles de tout le quartier, à déjeuner avec moi…

chemin de table hirondelles

A ceux et celles qui me suivent, et dont les commentaires me font sourire, et me mettent du baume au cœur, et puis aux autres, que je ne connais pas, mais que  je croiserai, peut être, sous des cieux cléments,  je  souhaite le plus doux des printemps, avec des fleurs plein le cœur,  du renouveau dans la vie, et le sourire à l’âme…

Le printemps est là  (600x516)

C’est plutôt celle ci, que je veux !!! ❤

FIAT 500

J’ai une copine, qui est une véritable tentatrice ! Après avoir publié mon coup de cœur, pour une voiture hirondelle, voilà qu’elle m’envoie cette photo, pour me faire changer d’avis… Parce que oui, celle ci est vraiment bien plus craquante, et donc, oui, bien sur, j’ai craqué, et changé d’avis !…

Avouez, quand même que c’est un geste tout à fait navrant, sachant qu’elle ne m’a donnée aucun renseignement, sur la date de la livraison gratuite, de ce petit bijou, gratuit, lui aussi…

Parce que,  bien entendu, il s’agit  d’un cadeau, non ???? ( et je ne parle pas des stickers, mais du package complet, cela va sans dire…)

fiat 500 hirondelle

Tout ça, pour ça…

tout ça pour ça...

Bilan actuel de la situation :

Je ne fume plus… Je n’en tire aucune gloire particulière, je regrette juste ce petit moment de plaisir, avec le café, en terrasse, quand il faisait beau… (en même temps, avec le froid du moment, à ne pas mettre une hirondelle dehors, mes regrets sont largement atténués…)
J’ai relancé l’économie mondiale de la société Ferrero… En langage clair, je suis devenue accro aux tic tac menthe, maxi format… (depuis que je ne fume plus…)

tic tac_hirondellina (600x450)Je suis donc, dans l’attente de substantiels dividendes, qui feront de moi un oiseau fortuné…Tout le pb est de savoir combien de temps, je suis disposée à attendre…(à réfléchir…)

pink bird
Je fais la grasse matinée le dimanche, ce qui, pour moi, est le comble de la feignasse attitude, que je ne connaissais pas… Le pire, c’est que j’y prend gout !

draps hirondelle
Je ne prépare plus le brunch du dimanche matin, les enfants se débrouillent en cuisine, mitonnant  des œufs brouillés trop cuits, et des toasts, parfois limite carbonisés… (pour l’instant, on a évité l’incendie…)

brunch_hirondellina
Tout le monde a enfin compris, (ce que je m’évertue à expliquer depuis des années…) que je suis une littéraire, et non pas une scientifique… C’est donc, chéri andalou, qui se colle aux explications ténébreuses, des stupides et incompréhensibles exercices de maths/physique/chimie… (en même temps, pour lui, cela n‘a rien de  compliqué, donc, aucune culpabilité de ma part…)

hirondellina_livres
Je vais avoir bientôt une nouvelle cuisine… Nous allons donc expérimenter, 15 jours minimum de sandwichs en tous genre/restos/plats surgelés… (survivrons nous à l’expérience ?)
les enfants baissent d’eux même le son de la musique, lorsqu’ils voient que je suis fatiguée.
Je râle moins (c’est suspect…)
Tout le monde est adorable avec moi, y compris mon notaire que je suis allée voir hier (mais ça c‘est encore plus suspect…)

bird fly
Je surfe moins sur le net, parce que j’ai constaté que chéri andalou est à l’affut de mes coups de cœur, et  commande lesdits craquages virtuels, en douce, pour me faire plaisir…

oiseaux_hirondellina
Nous allons faire de sacrées économies, cette année sur le budget vacances, puisque nous les passerons à la maison…
Tout le monde me bichonne et me chouchoute…
J’ai peu d’appétit, c’est nickel pour le régime (bon, en même temps, je n’avais pas besoin d’un régime)
Dans moins d’un mois, mon budget coiffeur sera à O CHF, et pour un an environ (encore des économies)
Nous ne faisons plus aucunes courses alimentaires en magasin (le net, c’est quand même génial…), histoire que je me repose…
J’ai débuté un blog, qui dans un an, sera référencé parmi les meilleurs (on y croit fort…)
J’expérimente la zen attitude (pas toujours avec succès, d’ailleurs…)
Tous ceux qui viennent me voir m’apportent des fleurs ou des douceurs… (et parfois les deux !)

bird and cake_hirondellina
Je prends le temps de vivre (et c’est agréable)…
Ma meilleure amie néerlandaise, qui habite près de Venise, va faire le voyage pour que nous passions quelques jours ensemble…
Chat n°1 et chat n°2 sont en mode « pause », pour ce qui est du bousillage   des canapés (il faut dire que je passe pas mal de temps dans lesdits canapés, ça doit les déstabiliser un peu, dans leurs envies féroces de se faire les griffes, ailleurs que sur le griffoir (qui d’ailleurs n’a jamais servi…)
J’ai beaucoup plus le temps de lire, ce qui est pour moi, le plus grand des bonheurs…)

livres_hirondellina                     livres oiseaux
– Je me suis achetée une robe « patineuse » (celle de la photo) …(ce qui est très subversif  de ma part, ne portant habituellement  pas ce genre de modèles…) que j‘aime d‘amooouuurrrrr…

robe patineuse_hirondellina
J’ai maintenant une folle passion pour mes cheveux (la passion vient toujours au moment où les choses aimées vont disparaitre…)

Tout ça, pour ça…
Tout ça, parce que j’ai un cancer

Moralité de l’histoire :
Les trucs moches, ont quand même du bon ! 🙂
Enjoy !…

happiness_hirondellina

Le droit… au bonheur !

love_hirondellina

J’ai reçu, dernièrement, un mail d’une amie, m’imposant (« je veux et j’exige » disait elle… c’est de l’imposition, ça, non ???)  un devoir rédactionnel, sur les relations si compliquées, homme/femme…

Si elle avait suggéré les procédures juridiques internationales, je me serai fait un plaisir de lui pondre 20 feuillets sur le sujet, mais me demander des conseils (si peu) éclairés dans un domaine, dont je ne pense nullement être une spécialiste, me semble être la preuve, d’une confiance tout à fait exagérée…
A la réflexion, cet intérêt pour mes plumes intellectuelles, relève peut être, de la vision, qu’elle a de moi,  hirondelle croqueuse d’oiseaux rares, ayant vécu 12 mariages, 10 divorces, et 2 enterrements…

Damned ! Moi dont le coté aventureux se limite à gouter un lemon curd préparé par une non anglaise, ou à porter des chapeaux « cloche » (pas de remarque désobligeante, pleeeaaasseeeeee…..) il me faut remettre les choses à leur place… Et puis, je ne suis ni psy, ni conseillère matrimoniale, et ne dispose d’aucune caution, que ce soit, pour me prononcer sur  la viabilité d’une relation… L’étude du « droit au bonheur », n’a, de plus, pas fait partie de mon cursus juridique… (ou alors, j’ai séché lesdits cours…)

Mais comme je sens bien que mon amie angevine, ne lâchera pas l’affaire, (c’est une coriace, je le sens bien…) et que peut être aussi, le cancer annihile, chez moi,  toute velléité de résistance, je m’exécute, donc… sachant que mon point de vue, n’engage, évidemment, que moi !…

bonheur_hirondellina

Voici donc, copine exigeante, quelques ébauches de réponses personnelles, à tes questions :

Les hommes qui ne veulent pas s’engager…

Je t’aime, tu m’aimes, nous nous aimons, nous gazouillons ensemble, et cela depuis un bon bout de temps… Pourquoi vouloir plus, pourquoi exiger tout autre chose ? zéro promesse, zéro serment, zéro engagement… Une histoire d’amour qui ne se conjugue qu’au présent, est le fait de pas mal d’hommes… (sauf que, sauf que… c’est aussi le fait de pas mal de femmes !…)
Se sentir lié à quelqu’un, avoir des responsabilités vis à vis de cette personne, certains hommes se sentent pris au piège, comme des oiseaux en cage, en pensant à cette perspective, même dans le cas de sentiments naissants… Manque de confiance en eux,  absence de repères, reproduction d’un modèle parental plus ou moins solide, satisfaction d’une vie sans problèmes, dépourvue de doutes, compromis,  ou comptes à rendre, les raisons sont multiples, pour expliquer la différence, absolument ÉNORME, entre « être amoureux » et « aimer »…

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C’est tout bête, mais pourtant bien évident…
Tous les hommes, sont capables de « tomber amoureux » d’une femme. « Être amoureux » ne représente, en fait, qu’un engagement minime à leurs prunelles. L’amour, lui, est synonyme d’un engagement beaucoup plus important, qui, en outre, comporte une part de risque plus grande, entre autre, le risque d’être blessé. Mais pour véritablement AIMER, il faut une certaine maturité intellectuelle… Et tout le problème est là, à mon avis…
Chez les femmes, l’engagement reste lié au fait de rencontrer la bonne personne. Chez les hommes, par contre, il semble que cela soit  plutôt une question de bon timing… Du genre, le tea time, ce n’est ni avant, ni après l’heure… Un homme peut avoir peur de l’engagement avec une femme et/ou à un moment précis de sa vie, mais s’engager rapidement, avec une autre, ou à une autre phase de son existence. Parce que voilà… Ces chers oiseaux rares, ont besoin, d’avoir le sentiment d’avoir déployé leurs ailes (intellectuellement, professionnellement…) et d’avoir véritablement été libres. Sinon, ils risquent d’avoir du mal à s’engager du point de vue émotionnel…

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La solution, bien entendu, c’est de dénicher un zoizeau qui  a dépassé cette phase de  liberté, et malheureusement, cela ne dépend nullement de l’age… Sur le long terme, c’est un gage de réussite. Ou sinon, il ne reste plus qu’à  persuader son partenaire qu’il peut aussi vivre sa liberté AVEC vous… Et cela, c’est tout à fait possible, même si, dans l’absolu, tout le monde sait que vouloir changer l’autre, est une illusion désespérée… (et désespérante…)

Inutile d’en rajouter, en outre, avec un frileux de l’engagement, sur le sujet épineux du mariage… Beaucoup d’hommes, ont le sentiment que ce que les femmes aiment, c’est le mariage ou plutôt, ce que le mariage représente…  Ils ont la sensation désagréable de n’être présents que pour remplir une fonction.  Cette impression influence, bien souvent, leur comportement au début d’une relation. Ils évitent ainsi les situations dans lesquelles ils ont l’impression d’y perdre quelques plumes, et que leur partenaire a besoin d’eux pour s’accomplir, personnellement, et surtout, socialement.

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Pour ne pas se projeter trop vite, être déçue et souffrir plus que de raison, il me semble nécessaire d’évaluer le degré d’attachement de l’autre et son envie de s’engager. Il existe, heureusement, des signes qui ne trompent pas : absence de projection et de projets communs, manque d’intérêt pour l’autre, mise à distance, relation axée sur le sexe, pas de présentations  » officielles  » (parents, amis…)…

Interrogé sur cette épineuse problématique, mon andalou a lâché : « c’est aussi une question d’orgueil »… Ha, oui, comment cela ? Pour lui, le refus de l’engagement est lié au désir d’une porte de sortie toujours possible, et de la liberté que l’on peut s’octroyer, sans vraiment culpabiliser, d’aller voir ailleurs… Piste à explorer, donc… qui sous entendrait qu’une réaction épidermique à l’engagement serait concordante à un certain état d’esprit de Don Juan…

La différence d’âge, au sein d’un couple :

A cette question, je réponds : OSEF ! (« on s’en fout », en langage clair…) mais bien sur, ma copine L, ne pourrait se satisfaire de cette réponse !…
La différence d’âge, à mon sens,  peut autant, être un atout sur certains points, comme l’apprentissage de la tolérance, un équilibre lié à une expérience différente, une ouverture d’esprit, qu’une difficulté à appréhender, concernant le décalage dans la manière d’envisager la vie et l’avenir, ou le regard des autres, parfois bien cruel…

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Lorsque l’on dit, que l’amour est capable de soulever des montagnes, moi, j’y crois… Je suis une romantique acharnée, persuadée que des sentiments forts, peuvent venir à bout de toutes les différences…

Amour ou amitié ? :

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Avec un ami très proche, est-on prêt à aller plus loin ? La relation est parfois ambigüe, et la limite entre l’amitié et l’amour est infime à certains moments…
Pour ma part, je pense que la relation amicale entre un homme et une femme, repose inévitablement sur un jeu de séduction non avoué. Bien entendu, cela  ne veut pas dire pour autant que les  » amis  » passent nécessairement à l’action, mais cela arrive…
Légitimement, on se demande parfois,  « et si ce n’était pas davantage, que de l’amitié ? ». L’inquiétude se fait ressentir, doit on en parler ou non, est ce réciproque ? Ne sommes nous pas en train de nous fourvoyer ?
Il est alors bien difficile de faire la part des choses… d’autant, qu’il faut l’avouer, les sentiments s’en mêlent, faisant s’envoler tout esprit critique et objectif…
Ce qui me parait important, est de ne pas oublier, que bien souvent, ce qui nous attire chez lui (ou elle ) est largement amplifié par l’amitié qui existe. Il arrive, que parfois, il y ait idéalisation de l’ autre. Un véritable  ami, est toujours présent, complice et à l’écoute. C’est  un être qui nous soutient et nous accompagne,  nous apparaît, en conséquence, parfait(e) et dont on pardonne très facilement les défauts…
Mais ces (charmants) petits défauts, qu’ on ne peut  ignorer, serions nous prêt à les accepter, dans un rapport de couple ? Parce que oui, la relation de couple est bien autre chose qu’ une amitié… L’indépendance est toute différente, on se doit de composer avec l’autre, au quotidien, et le ciel n’est pas bleu chaque jour…

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Alors, avouer ses sentiments, à un ami proche ?  Bonne, ou mauvaise idée ?

Parfois, on opte pour le silence, en prétextant préférer ne rien tenter, plutôt que de perdre une amitié… En réalité, il peut autant s’agir de la peur d’essuyer un échec, que de la réelle peur, de perdre définitivement cette relation à laquelle on tient. En effet, si on passe à la vitesse supérieure, en exposant à l’autre ses sentiments et qu’il y a rejet, la relation peut, en être modifiée, pour toujours. Je pense que l’issue dépend beaucoup de la qualité de l’amitié concernée. Une amitié forte pourra passer par le dialogue, tout comme elle peut aussi se briser et n’être plus tout à fait comme avant ou disparaître. L’important, avant de déclarer sa flamme est donc de réfléchir, et d’envisager les conséquences, en toute objectivité… (mais cela, c’est souvent compliqué !)

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Pour minimiser les risques, il y a quand même à mon avis, des petits signes qui ne trompent pas, du genre, démonstrations d’affection plus que de normale, allusions directes ou indirectes, qui montrent que la limite de l’amitié a été dépassée…

En résumé :

Voilà copine, mon principal conseil : lis ce que je viens de t’ écrire, (et qui, il faut bien l’avouer ne t’éclairera pas davantage…), et oublie tout ce que je viens de t’écrire… Parce que chaque histoire d’amour est différente, vis la tienne, sans prendre trop d’avis ici et là… De toute façon, ta lucidité, (que j’ai pu apprécier) sera ton meilleur guide…
Toi seule est juge, de ce qui te convient, ou non… Toi seule peut décider de ton bonheur… Peut être, vas-tu te tromper, souffrir, et le regretter… Peut être vas-tu connaitre un bonheur sans nom, et c’est ce que je te souhaite… Quoiqu’il arrive, choix bons ou mauvais, l’amour passe ou reste, mais la vie continue…

Moi aussi, comme beaucoup, j’ai aimé… J’ai été trahie, et j’ai beaucoup pleuré… Le soleil, le rose et les hirondelles, ce n’est pas  la vraie vie… Parfois, dans la réalité bien moche, il y a de vraies tempêtes, et des épreuves qui nous paraissent insurmontables.  La vie nous met, ou du moins, en met certains à genoux, sans raison apparente… De vrais coups bas, dont il faut se relever… Personne ne frappe aussi fort que la vie, personne n’est aussi garce que la vie, mais l’important, même à terre, c’est de regarder droit devant, et de se dire que demain est un autre jour…

Et puis,  le printemps est revenu dans ma vie, et j’ai  aimé à nouveau…

Une rencontre que je ne pourrais écrire, ni décrire, tellement elle m’est précieuse… belle, sereine, et  en fait, si simple… faite de mots, de phrases, d’enthousiasme, et de beaucoup de conviction…
Un jour, j’ai changé de vie… Changé de vie ? Quelle drôle d’idée … Non, en fait, j’ai  continué à l’inventer, comme je le fais encore, chaque jour qui passe…

Car vois tu, copine, chacun fait des erreurs, un jour ou l’autre, douce folie, consentie, ou consentante… Chacun se réveille, un jour ou l’autre, avec des bleus à l’âme, et le cœur lourd… Chacun connait tourments, chagrins, et interrogations sans réponse…

L’essentiel, est dans ce cœur qui bat, à nouveau, et une nouvelle fois, pour le meilleur… et le meilleur !…

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Petite douceur de Proust…

Très jeune, j’ai découvert Proust… Enfin, disons, que je n’ai pas vraiment eu le choix !… Ma grand-mère, que j’adorais (et qui adorait Proust…) a tenu à ce que le lise cet auteur… Et comme ma grand-mère, était la plus merveilleuse grand mère du monde, mais aussi la plus intransigeante sur certains points de mon éducation, je suis donc partie à la rencontre dudit écrivain…

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Dire que j’ai aimé Proust, serait le plus gros mensonge du monde… J’ai même carrément détesté, toutes ces phrases, que je jugeais interminables… Une vraie lecture en apnée, et des descriptions à n’en plus finir… Bref, cette « obligation » littéraire a été un vrai supplice…
Quelques années plus tard, devant son insistance répétée, je me suis replongée dans Proust, et là, et là… j’ai compris que j’avais failli passer à côté d’un écrivain exceptionnel… Ma grand-mère m’a fait le même coup, d’ailleurs, avec un nombre incalculable d’auteurs, avec plus ou moins de bonheur… Albert Cohen, par exemple, les bras m’en tombent encore à l’heure actuelle, et franchement, « belle du seigneur », je n’ai jamais accroché…
Pour en revenir à Proust, l’hirondelle, amoureuse de la littérature, et grande gourmande, depuis toujours, (les deux vont d’ailleurs très bien ensemble…) que je suis…

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… ne pouvait passer à côté de la fameuse petite madeleine… Et franchement, cette petite douceur, encore un peu tiède, avec un bon thé, je crois bien que c’est un très joli bonheur de la vie… Je fais donc souvent ces petits gâteaux pour le tea time avec mes copines,

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ou pour le petit déjeuner familial du dimanche matin…

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Ultra faciles à préparer, et cuisson en un temps record, ces jolies madeleines ne demandent  qu’à être consommées, sans modération !

Je vous livre ma petite recette, (testée et approuvée, depuis des années…)

Ingrédients :

* 3 œufs
* 100 g de sucre (dont 2 sachets de sucre vanillé)
* 1 cuillère à soupe de miel (ce n’est pas indispensable, mais moi, j’aime…)
* 150 g de farine
* 125 g de beurre
* 1 pincée de sel
* 1 sachet de levure chimique
* extrait d’amande amère, ou de vanille (facultatif)
* zestes d’1/2 citron ou d’orange (facultatif)

Préparation :

– Battre les œufs avec le sucre, la pincée de sel et le miel jusqu’à ce que le mélange blanchisse et double de volume.
– Ajouter la farine et la levure. Continuer à bien mélanger.
– Ajouter enfin le beurre ramolli et terminer par les zestes d’agrumes, ou l‘extrait d‘amande ou de vanille, si vous souhaitez parfumer votre préparation.
– Entreposer la pâte, dans un récipient fermé, au réfrigérateur, pendant au minimum 2 heures. (il est tout à fait possible de préparer la pâte, la   veille). Après ce temps, la pâte est plutôt ferme, ce qui est normal…
– Préchauffer le four à 200°
– Beurrer légèrement le moule (même s’il est en silicone)
– Remplir les alvéoles du moule d’une grosse noisette de pâte. Ne pas l’étaler, cela se fera tout seul, à la cuisson.

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– Enfourner et baisser immédiatement le four à 180°
– Lorsque les madeleines sont dorées (5 à 7 minutes, environ), les sortir du four et les démouler, tout de suite, et délicatement, avec une spatule, sur une grille.

Si vous faites plusieurs fournées, remettre la pâte au réfrigérateur, entre les deux.  C’est la différence de température, qui permet à la madeleine d’avoir sa petite bosse caractéristique…

Voilà, vous voyez, c’est tout simple !… Ces petites douceurs se gardent plusieurs jours, sans problème, dans une boite en fer…Et avec un peu de lemon curd, moi, je vous le dit, c’est le bonheur assuré !…

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Petite précision, les proportions indiquées, permettent de réaliser très précisément 27 madeleines… Précision suisse oblige, je ne pouvais manquer de vous l’indiquer ! …

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Et puis, pour finir en beauté et en poésie, je ne résiste pas à vous proposer le merveilleux et si délicat passage de Proust, sur cette délicieuse petite madeleine du souvenir… Un texte à découvrir, ou redécouvrir… Bonne lecture gourmande !…

« Il y avait bien des années que, de Combray, tout ce qui n’était pas le théâtre et le drame de mon coucher, n’existait plus pour moi, quand un jour d’hiver, comme je rentrais à la maison, ma mère, voyant que j’avais froid, me proposa de me faire prendre, contre mon habitude, un peu de thé. Je refusai d’abord et, je ne sais pourquoi, me ravisai. Elle envoya chercher un de ces gâteaux courts et dodus appelés Petites Madeleines qui semblent avoir été moulés dans la valve rainurée d’une coquille de Saint-Jacques. Et bientôt, machinalement, accablé par la morne journée et la perspective d’un triste lendemain, je portai à mes lèvres une cuillerée du thé où j’avais laissé s’amollir un morceau de madeleine. Mais à l’instant même où la gorgée mêlée des miettes du gâteau toucha mon palais, je tressaillis, attentif à ce qui se passait d’extraordinaire en moi. Un plaisir délicieux m’avait envahi, isolé, sans la notion de sa cause. Il m’avait aussitôt rendu les vicissitudes de la vie indifférentes, ses désastres inoffensifs, sa brièveté illusoire, de la même façon qu’opère l’amour, en me remplissant d’une essence précieuse: ou plutôt cette essence n’était pas en moi, elle était moi. J’avais cessé de me sentir médiocre, contingent, mortel. D’où avait pu me venir cette puissante joie ? Je sentais qu’elle était liée au goût du thé et du gâteau, mais qu’elle le dépassait infiniment, ne devait pas être de même nature. D’où venait-elle ? Que signifiait-elle ? Où l’appréhender ? Je bois une seconde gorgée où je ne trouve rien de plus que dans la première, une troisième qui m’apporte un peu moins que la seconde. Il est temps que je m’arrête, la vertu du breuvage semble diminuer. Il est clair que la vérité que je cherche n’est pas en lui, mais en moi. Il l’y a éveillée, mais ne la connaît pas, et ne peut que répéter indéfiniment, avec de moins en moins de force, ce même témoignage que je ne sais pas interpréter et que je veux au moins pouvoir lui redemander et retrouver intact, à ma disposition, tout à l’heure, pour un éclaircissement décisif. Je pose la tasse et me tourne vers mon esprit. C’est à lui de trouver la vérité; Mais comment ? Grave incertitude, toutes les fois que l’esprit se sent dépassé par lui-même; quand lui, le chercheur, est tout ensemble le pays obscur où il doit chercher et où tout son bagage ne lui sera de rien. Chercher ? pas seulement: créer. Il est en face de quelque chose qui n’est pas encore et que seul il peut réaliser, puis faire entrer dans sa lumière.
    Et je recommence à me demander quel pouvait être cet état inconnu, qui n’apportait aucune preuve logique, mais l’évidence, de sa félicité, de sa réalité devant laquelle les autres s’évanouissaient. Je veux essayer de le faire réapparaître. Je rétrograde par la pensée au moment où je pris la première cuillerée de thé. Je retrouve le même état, sans une clarté nouvelle. Je demande à mon esprit un effort de plus, de ramener encore une fois la sensation qui s’enfuit. Et pour que rien ne brise l’élan dont il va tâcher de la ressaisir, j’écarte tout obstacle, toute idée étrangère, j’abrite mes oreilles et mon attention contre les bruits de la chambre voisine. Mais sentant mon esprit qui se fatigue sans réussir, je le force au contraire à prendre cette distraction que je lui refusais, à penser à autre chose, à se refaire, avant une tentative suprême. Puis une deuxième fois, je fais le vide devant lui, je remets en face de lui la saveur encore récente de cette première gorgée et je sens tressaillir en moi quelque chose qui se déplace, voudrait s’élever, quelque chose qu’on aurait désancré, à une grande profondeur ; je ne sais ce que c’est, mais cela monte lentement; j’éprouve la résistance et j’entends la rumeur des distances traversées.
    Certes, ce qui palpite ainsi au fond de moi, ce doit être l’image, le souvenir visuel, qui, lié à cette saveur, tente de la suivre jusqu’à moi. Mais il se débat trop loin, trop confusément; à peine si je perçois le reflet neutre où se confond l’insaisissable tourbillon des couleurs remuées ; mais je ne peux distinguer la forme, lui demander, comme au seul interprète possible, de me traduire le témoignage de sa contemporaine, de son inséparable compagne, la saveur, lui demander de m’apprendre de quelle circonstance particulière, de quelle époque du passé il s’agit.
    Arrivera-t-il jusqu’à la surface de ma claire conscience, ce souvenir, l’instant ancien que l’attraction d’un instant identique est venue de si loin solliciter, émouvoir, soulever tout au fond de moi ? Je ne sais. Maintenant je ne sens plus rien, il est arrêté, redescendu peut-être; qui sait s’il remontera jamais de sa nuit ? Dix fois il me faut recommencer, me pencher vers lui. Et chaque fois la lâcheté qui nous détourne de toute tâche difficile, de toute œuvre importante, m’a conseillé de laisser cela, de boire mon thé en pensant simplement à mes ennuis d’aujourd’hui, à mes désirs de demain qui se laissent remâcher sans peine.
    Et tout d’un coup le souvenir m’est apparu. Ce goût, c’était celui du petit morceau de madeleine que le dimanche matin à Combray (parce que ce jour-là je ne sortais pas avant l’heure de la messe), quand j’allais lui dire bonjour dans sa chambre, ma tante Léonie m’offrait après l’avoir trempé dans son infusion de thé ou de tilleul. La vue de la petite madeleine ne m’avait rien rappelé avant que je n’y eusse goûté; peut-être parce que, en ayant souvent aperçu depuis, sans en manger, sur les tablettes des pâtissiers, leur image avait quitté ces jours de Combray pour se lier à d’autres plus récents; peut-être parce que, de ces souvenirs abandonnés depuis si longtemps hors de la mémoire, rien ne survivait, tout s’était désagrégé; les formes – et celle aussi du petit coquillage de pâtisserie, si grassement sensuel sous son plissage sévère et dévot – s’étaient abolies, ou, ensommeillées, avaient perdu la force d’expansion qui leur eût permis de rejoindre la conscience. Mais, quand d’un passé ancien rien ne subsiste, après la mort des autres, après la destruction des choses, seules, plus frêles mais plus vivaces, plus immatérielles, plus persistantes, plus fidèles, l’odeur et la saveur restent encore longtemps, comme des âmes, à se rappeler, à attendre, à espérer, sur la ruine de tout le reste, à porter sans fléchir, sur leur gouttelette presque impalpable, l’édifice immense du souvenir. » À la recherche du temps perdu. Du côté de chez Swann, 1913.

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Ma madeleine de Proust à moi, c’est le souvenir de la plus délicieuse tarte aux pommes du monde… Celle de ma grand mère, que je regardais œuvrer, dans sa cuisine, émouvante, belle et souriante, enveloppée d’une douce senteur de caramel et de cannelle…

Quelle est la votre ?